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Le 21 novembre 2007
Objet: Mgr. Ouellet a oublié de demander pardon aux orphelins, aux adoptés et aux filles-mères.
Monsieur Jean-François Cliche
Journal Le Soleil
Commentaires d’une adoptée quinquagénaire:
Il n’y a pas seulement que les mères de familles qui ont été rabrouées à l’époque de la grande noirceur.
Les filles-mères ont été obligées de se cacher pour accoucher dans le secret la souffrance et le mépris et la honte. Elles ont été obligées de laisser leur enfant en adoption. Dans certains hôpitaux pour filles-mères on a dit à des mères que leur enfant était décédé à la naissance et ce n’était pas vrai.
Je suis adoptée et j’ai appris à l’âge de 43 ans que ma maman de naissance était certaine que j’étais décédée. C’est de cette façon que l’on traitait les filles-mères dans les années 1940-50-60.
Trois cent mille bébés ont été laissés dans les crèches au cours de ces années. Deux cent mille enfants ont été adoptés. Plusieurs adoptés ne peuvent aujourd’hui retrouver leurs parents de naissance parce que les communautés religieuses et le gouvernement refusent encore et toujours de donner les informations concernant l’identité de la mère biologique.
Si Monseigneur Ouellet demande pardon, il faut lui demander qu'il prouve sa sincérité par de l'action et qu'il sorte les livres noirs de la honte des presbytères et qu’il redonne aux adoptés leur véritable nom et leur dignité.
C'est bien beau l'égalité pour tout le monde mais le gouvernement et le clergé oublient encore et toujours le droit à l'égalité entre les êtres humains au moment de la naissance.
Les adoptés se font encore rabrouer dans les presbytères. Il est injus
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